
« Photographies de Charles Fiquet 1954-1958 » Du 19 mai au 12 juillet 2018, exposition à l’orangerie du parc du Prieuré.
Le musée conserve un exceptionnel ensemble de photographies des années 1950 réalisées par un grand photographe humaniste… Il nous offre une extraordinaire photographie de la flotte française au milieu du XXe siècle, à une période charnière de l’histoire de la batellerie.
« Radar » a immortalisé cette période transitoire, de 1950 à 1960, ou presque tous les matériels se croisent. Péniches en bois, flûtes, berrichons, tractionnés en fer, automoteurs, chalands, pétroliers ou divers « Londons » (fluvio-maritime) et premier pousseur de Seine.
Car dans les années 1950, si les bateaux traditionnels en bois n’ont pas disparu, les chantiers qui travaillent pour la société de Reconstruction et Renouvellement du Parc Fluvial (SRPF) ont commencé à livrer des centaines d’unités pour reconstituer le parc fluvial qui a beaucoup souffert pendant la seconde guerre mondiale.
L’industrie du remorquage ne se porte pas trop mal malgré le développement d’une flotte d’automoteurs depuis les années 1930. Mais en 1955, on voit apparaître sur la basse Seine le premier convoi poussé…





Les plus anciens bateaux photographiés par Radar ont été construits à la fin du XIXe siècle. Les plus récents viennent de sortir des chantiers et certains naviguent encore aujourd’hui. C’est donc bien un siècle d’histoire du transport fluvial que l’on peut appréhender. Charles Fiquet nous fait également prendre conscience de l’extraordinaire diversité, où « hétérogénéité » de la flotte française. Le succès rencontré par notre « artiste marginal » a été considérable auprès de la population marinière. On retrouve ses tirages photographiques dans presque toutes les familles. Les mariniers avaient reconnue avant nous, un grand monsieur de la photographie…Et un grand témoin de la batellerie.

Charles Fiquet est l’auteur d’une trentaine de grandes photographies colorisées qui constituent de véritables tableaux. Les photographies étaient exposées dans le café-épicerie situé à l’aval de l’écluse de Carrières-sous-Poissy et chez Coutem, autre café-épicerie-dépôt de pain, installé au milieu de l’écluse de Bougival, rive gauche.





Ces œuvres uniques, qui demandaient un long et minutieux travail, étaient commercialisées au prix de 2 000 francs, cela représentait une somme importante et il n’est pas étonnant que nous n’ayons retrouvé qu’une seule de ces photographies colorisées dans les familles de mariniers.
Pour prolonger cette visite, le petit journal des expositions :
Photos de l’exposition :